Le Système des Nations Unies (SNU) et le secteur privé en République du Congo se sont engagés à mettre en place une plateforme de dialogue régulier pour accélér
Le Système des Nations Unies (SNU) et le secteur privé en République du Congo se sont engagés à mettre en place une plateforme de dialogue régulier pour accélérer la mise en œuvre des objectifs du développement durable (ODD), le 2 avril 2025 à Pointe-Noire, au terme d’une séance de travail à laquelle ont participé environ cent entrepreneurs dont les Présidents de l’Union Nationale des Opérateurs Economiques du Congo (UNOC), de la Chambre de Commerce, d’Industrie et des Métiers (CCIAM) de la ville éponyme, la Secrétaire Générale de l’Union Interprofessionnelle du Congo (UNICONGO) ainsi que le Coordonnateur Résident et les Chefs d’agences des Nations Unies.
Au cours des échanges, précédés par des allocutions et exposés, les participants ont salué la tenue de cette rencontre et pris connaissance de la réforme des Nations Unies de 2019 ainsi que des projets du secteur privé. Le Système des Nations Unies au Congo compte 20 agences, dont 10 résidentes dans le pays et 10 non-résidentes. Son action, coordonnée par le Coordonnateur Résident, s’inscrit dans le cadre de coopération 2020-2026 se concentre sur la Gouvernance, l’Éducation, la Santé et la Diversification de l’économie.
Reconnaissant l'engagement des Nations Unies à accompagner le secteur privé positionné au cœur de l'Agenda 2030 pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD), les participants ont souligné la nécessité d’accélérer la réalisation des ODD au niveau national et international. A cet effet, le secteur privé a été invité à faire entendre sa voix dans les plateformes de l’ONU (comme le Pacte Mondial des Nations Unies -UN Global Compact), cocréer seul ou en partenariat des projets à impact, intégrer les ODD dans ses stratégies d’entreprise en considérant les cinq domaines à effets multiplicateurs suivants : égalité des sexes, action climatique, salaire décent, finance et investissements, ainsi que résilience en eau.
Les participants ont abordé la question du financement futur des activités de développement et des agences des Nations Unies et reconnu que la mobilisation de toutes les sources de financement (public, privé, national et international) est essentielle pour atteindre les ODD, comme souligné dans le Programme d’action d’Addis-Abeba.
L’existence de multiples sources de financement des projets liés à la gazéification et à la préservation des forêts a été signalée, incluant le Fonds Vert pour le Climat, le GEF, le Fonds Bleu et le Fonds Vert du Bassin du Congo. La nécessité de partenariats public-privé-communautaires a été soulignée comme un facteur clé de succès pour mobiliser ces fonds.
Les participants ont été informés de quelques activités du secteur privé en vue du développement durable. Une approche axée sur la valorisation de la biomasse issue des zones forestières pour l’électrification rurale, a été présentée comme une solution pertinente face à la dépendance aux énergies fossiles. La technologie de gazéification, adaptée aux petites productions, et le potentiel énergétique considérable des déchets d’exploitation forestière ouvrent des perspectives d’électrification locale et de valorisation des ressources naturelles.
La récupération et le traitement biologique des boues de forage ont été présentés comme un exemple probant d'économie circulaire. La transformation de ces déchets en charbon a eu pour conséquence la réduction de la coupe de bois de cuisson à Tandou-Ngoma et Tsamba-Nzassi. Actuellement, le patronat conduit un travail sur l'égalité des genres, visant à créer un environnement favorable à l’intégration des femmes dans le secteur privé.
Les entreprises ont été encouragées à s’inscrire sur la plateforme du Pacte mondial des Nations Unies. Le Système des Nations Unies au Congo est disponible à accompagner la mise en place d’un chapitre national Congo du Pacte Mondial.
Les deux parties ont mis un terme cette séance de travail sur l’engagement à maintenir un dialogue régulier au niveau national et déconcentré pour échanger, partager les informations sur les cartographies (géographiques /thématiques) des opportunités d’investissements ainsi que sur les bonnes pratiques en cours. Les deux parties ont convenu d’organiser prochainement un forum Nations Unies et Secteur privé dédié./